Nouveau scandale lié au réseau Koud vlees

Le ministre des finances, monsieur Akira Takedao, arrivé ce matin à l'Aéroport de Yao, Osaka, a déclaré vouloir remettre sa démission, dès demain, au Premier Ministre. Monsieur Takedao a, semble-t-il, été ouvertement mis en cause, lors de sa rencontre avec son homologue californien, dans une enquête du LAPD liée à un trafic d'organes humains. Son passeport diplomatique le protégeant, le ministre a été invité par les autorités californiennes à quitter au plus vite le territoire. Le dossier, suivi conjointement par l'unité COPS et le Naicho étant actuellement sur le bureau de notre Premier Ministre.

Suivant le conseil de ses avocats, monsieur Takedao préfère quitter ses fonctions le temps que son innocence soit prouvée. Le ministre des finances n'est pas le premier haut fonctionnaire à être officiellement impliqué dans le dossier du « Réseau Koud vlees » (« viande froide » en Néerlandais, langue natale de Peeble van Osterman, le dirigeant du réseau). Kitano Nataka, ancien directeur de cabinet auprès du ministre des affaires étrangères a déjà été inculpé pour complicité de meurtre et de recel de produits interdits sur le territoire. Il attend son jugement, en résidence surveillée et médicalisée depuis sa tentative de suicide le mois dernier. Le Réseau Koud vlees ne serait que l'une des nombreuses organisations pratiquant le prélèvement, le trafic, la vente et la greffe d'organes dans le pays. Yeux, dents, reins, sang, tout est disponible pour ceux qui peuvent payer. En général, les organes sont achetés en Chine, Inde, parfois, pour les plus chers, au Japon (organes très prisés par les clients les plus nationalistes et qui ne souhaitent pas porter un membre venu de l'étranger). Le prélèvement est l'aboutissement d'un contrat avec le donneur ou d'un vol pur et simple (souvent
accompagné d'un homicide). Certains donneurs n'hésitent pas à se sacrifier pour pemettre à leur famille de manger et bradent leur corps pour une valise de Yens.

Le Premier Ministre, interpellé à ce sujet à la Chambre, a déclaré qu'il était toujours farouchement opposé à la légalisation de la vente d'organes dans le pays et qu'il avait même donné des ordres à la police dans ce sens. On sait que certains politiciens, dans tous les partis, sont sensibles à la demande de la rue qui désire pouvoir accéder à ces organes neufs et en bonne santé sans avoir à risquer la prison. Les groupes de pression au service de grandes firmes travaillent nuit et jour en ce sens et n'hésitent pas à utiliser des vedettes pour leur propagande. L'actrice Nozomi Sako, par exemple, a avoué, lors de son apparition dans le talk show canadien, "Good Moming Toronto" avoir fait remplacer ses yeux marrons par des yeux verts. Les pigmentations oculaires ne durant pas assez longtemps (six mois en moyenne), l'actrice a préféré cette méthode plus radicale. Elle s'est faite transformer à Milan et la vente de ses propres yeux a permis de couvrir à la fois l'achat des nouveaux, ainsi que l'opération de la donneuse et de la receveuse. Mademoiselle Sako a refusé d'en dire plus au sujet de la donneuse mais a assuré qu'elle était volontaire et consentante. Le phénomène a pris une telle ampleur que le lobby du clonage va même lancer une contre campagne en défaveur de la légalisation de la vente d'organes prélevés sur des donneurs. On imagine facilement la perte que pourrait représenter l'arrivée sur le marché de produits d'origine naturelle pour les cloneurs. Toutes les études montrent que les demandeurs préfèreront toujours un organe prélevé que cultivé.