Une montagne toujours aussi magique

La première édition du forum d'été de Davos vient de terminer dans l'optimisme et la confiance retrouvée. Après la morosité de la traditionnelle réunion d'hiver, en janvier dernier, cette session estivale nous a permis de retrouver des décideurs décontractés et en bras de chemise, mais conscients des enjeux, des espoirs et des attentes dont ils sont porteurs et dépositaires auprès de la population mondiale.

C'est comme si le soleil et la beauté des alpages avaient inspiré les grands de ce monde, qui ont choisi un mot d'ordre volontariste « dynamisme et confiance, nouvelles clés du renouveau » comme axe de travail. Les réunions ont été lancées par une intervention remarquée du nouveau du dynamique grand argentier français, François Baroin, qui a fustigé les dix ans de récession induite par la politique socialo-laxiste du gouvernement Montebourg et de ses alliés de la gauche européenne. Une autre intervention attendue était celle de l'économiste et théoricien irlandais, Wilton O'Brien, qui a appelé de ses vaux un nouveau contrat social, entérinant la suprématie de l'économique sur l'individu et conciliant à la foi dynamisme économique et réalisme social. Autre intervention suscitant la curiosité : celle d'Alonzo Redondo, prix Nobel d'économie en 2025 pour ses travaux sur l'économie solidaire et les nouvelles articulations macro-économiques du développement, et depuis peu nouveau secrétaire d'État californien au Trésor. Le représentant du jeune État, présent pour la première fois au WEF (World Economic Forum) a demandé la mise en place d'une économie rapprochée et évolutionniste, faisant la part belle au développement du tiers-monde, et, sous le regard studieux et parfois dubitatif des congressistes il a terminé son intervention par une formule choc : « Il n'y a pas d'autre voie pour l'égalité et la démocratie que le juste partage des recettes et de la prospérité accompagnant le développement durable des pays les moins avancés. »

Les congressistes ont ensuite poursuivi des travaux studieux, à peine troublés par les incivilités fomentées par quelques agitateurs autonomes, venus manifester à Davos. Malheureusement, et comme chaque année, les manifestations et protestations sont de moins en moins bon enfant, et malgré le cordon sanitaire déployé par les forces de sécurité de la Confédération (armée, police, groupes mobiles d'intervention), des autonomes ont réussi à traverser la zone d'exclusion de deux cents kilomètres pour venir déranger les travaux des congressistes. Fort heureusement, la police et l'armée ont réagi avec calme et fermeté et réussi à arrêter les manifestants avant qu'ils n'atteignent la petite station et ne troublent les travaux. 11 est regrettable que la réflexion des décideurs, primordiale pour l'avenir du monde, vienne à être troublée par l'incursion d'énergumènes pour la plupart crypto-marxistes ou libertaires ne respectant pas la démocratie et la pluralité d'expression.