• Corriere dela Sera – Milan – Italie – 25 Juillet 2030

    Une révolution agroalimentaire ?

    L'ouverture du salon mondial de la pizza et de l'industrie alimentaire à Burbank, en Californie marquera certainement une date importante dans la longue et tumultueuse histoire de l'industrie agroalimentaire mondiale avec la présentation de la gamme Clonefood.

    La mise sur le marché mondial d'un nouveau type d'aliments artificiels, obtenus à partir de souches de clonages animales et végétales, constitue un pas important. Reste à savoir dans quel sens.

    Pour les inventeurs et promoteurs de cette nouvelle forme d'alimentation, la multinationale Clonefood, filiale du groupe Clonaid, lui-mime émanation d'une secte ufologiste française, il s'agit d'un pas en avant vers une nourriture saine, équilibrée, n'ayant pas les effets néfastes des OGM. Pour le porte-parole du groupe, les produits Clonefood sont une avancée décisive, qui à l'heure où un quart des habitants de la planète sont menacés de famine, permettra une juste redistribution des ressources alimentaires humaines.

    D'après les responsables de Clonefood, le procédé de fabrication des plats est simple, naturel et économique, pour un résultat savoureux. On clone tout, animaux servant à fournir la viande, légumes, féculents et seuls les fonds de sauce proviennent des canaux agroalimentaires traditionnels.

    Pour les tenants d'une certaine éthique médicale, la mise sur le marché de masse de ce type de produit est la porte ouverte à tous les types d'excès. On sait que le débat sur le clonage agite philosophes et scientifiques depuis déjà plus de trente ans, et que, si de nombreux pays ont signé le moratoire de Mexico en 2012, beaucoup d'industriels ne se sont pas gênés pour tenter l'aventure.

    Clonefood lance donc sur le marché plusieurs lignes de produits, destinées à des segments de marché différents. Pizzas (nos lecteurs napolitains apprécieront...) mais aussi cuisine traditionnelle chinoise, tex-mex eu française, et, plus haut de gamme, on annonce l'arrivée prochaine de produits dits de luxe, comme des homards, du caviar, des écrevisses ou du fugu.

    D'après les responsables de la société, les études de marché sont favorables, et ils tablent sur un chiffre d'affaire de deux milliards de dollars pour la première année, avec un réseau de distribution qui travaillera tout azimuts, supporté par une politique commerciale agressive et d'intenses campagnes publicitaires, destinées dans un premier temps à rassurer le client, puis à le fidéliser. Dernier argument, le prix. Ces produits ont un coût de revient bien moindre que ceux issus de la filière traditionnelle, et permettent de toucher les clients directement au porte-monnaie.


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